Lorsqu’on croise un enfant avec ses parents, ce qui est fréquent cette semaine à l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers au Stade IGA, sachez qu’il pourrait très bien s’agir de la future Aleksandra Wozniak.
« Monica Seles était mon idole. Nos parents nous avaient amenées, ma sœur (Dorota) et moi, assister au tennis. C’est à ce moment qu’est né le souhait de jouer un jour moi aussi sur le Court central », déclare-t-elle en rappelant une anecdote au 98,5 FM.
Il s’agit davantage d’une réalité que d’un fantasme d’enfant. En 2012, elle y a fait vibrer le Central en disposant de l’ex-numéro un Jelena Jankovic pour atteindre les quarts de finale, une première Canadienne en vingt ans à cette époque.
C’est ce moment de gloire et beaucoup d’autres que Tennis Canada a remémoré et célébré en intronisant cette semaine Aleksandra à son Temple de la renommée en même temps que le journaliste Tom Tebbutt qui nous raconte le tennis depuis presque cinq décennies.
VÉRITABLE MODÈLE POUR SON SPORT
Avant Eugenie Bouchard et maintenant Leylah Annie Fernandez, il y a eu Aleksandra Wozniak qui a ouvert les portes de la WTA et, tout aussi méritoire, les a gardées grandes ouvertes par sa réussite.
« Aleksandra représente un véritable modèle d’inspiration pour toutes par sa détermination », tranche Valérie Tétreault, sa coéquipière à la Fed Cup.
Elle a été 21e à la WTA, a remporté 12 titres ITF, joueuse olympique, championne WTA à Stanford malgré Serena Williams sur sa route, a accédé au 4e tour à Roland-Garros à partir des qualifications et elle totalisé dix ans de loyaux services à la Fed Cup, un record qui tient encore et tiendra encore longtemps.
Malheureusement, les blessures sont venues compliquer les choses et provoquer une retraite hâtive en décembre 2018, le corps refusant de suivre malgré toute la volonté du monde.
« Bien dommage ! Aleks possédait le bagage nécessaire pour accomplir encore davantage », déplorait Martin Laurendeau, présent à la célébration.
REDONNER AU SUIVANT
Pour Aleksandra Wozniak, « redonner au suivant » représente plus que le titre d’une ex-émission populaire de la télé, mais plutôt un engagement quotidien.
Maintenant âgée de 34 ans, mariée et mère de James, un an, elle reste proche de son sport et généreuse de son temps.
Les temps ont bien changé.
Son père Antoni travaillait la nuit comme mécanicien au garage pour profiter de ses journées afin d’entraîner ses filles parfois dans des cours d’école et même des stationnements de centres commerciaux. Les structures n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui, les budgets non plus.
Aleksandra possède son académie à Bedford avec des programmes en place pour les espoirs autant que pour les adultes, ainsi que des ligues pour que les joueurs puissent s’améliorer.
« Je veux aider en redonnant ce que j’ai reçu », insiste-t-elle.
Félicitations, Aleksandra Wozniak, pour les inoubliables moments sur les courts et maintenant pour tes connaissances et ton expérience ! C’est précieux.
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